Abbaye de Bon Repos

L'abbaye cistercienne fut fondée le 23 juin 1184 par le vicomte Alain III de Rohan et son épouse Constance de Penthièvre de Bretagne, en forêt de Quénécan sous le nom de "Sanctae Mariae de Bona Requie" en présence de Dom Pierre, abbé de Clairvaux, de Dom Simon abbé de Savigny et de Raoul II de Fougères. La première communauté l'occupant viendra d'ailleurs de l'abbaye de Savigny-le-Vieux. Le choix du site est judicieux car il dispose de ressources naturelles : bois et eau y sont abondants.

Selon Jean de RostrenenNote 1, le vicomte poursuivait un grand cerf en forêt de Quénécan et, fatigué, il s'endormit en un lieu où, pendant son sommeil, il aurait rêvé qu'il fondait une abbaye à cet endroit, ce qu'il décida à son réveil de faire, voulant qu'elle fut appelée l'abbaye de Bon-Repos car il s'y était bien reposé ; mais le vicomte ayant désigné ce couvent pour y recevoir sa sépulture, on peut penser que c'est plutôt une allusion à son repos éternel4.

Alain III de Rohan fait don à l'abbaye de six villæ et de deux autres fermes, des droits de prendre du bois et de pacage en forêt de Quénécan, du droit de construire viviers, écluses et moulins sur le Blavet, de la colline de Corlay et de l'église de Foleborne avec ses dépendances dans l'évêché d'Ely en Angleterre.